Si vous êtes comme moi, vous connaissez sans doute des gens (c’est peut-être même votre propre cas) qui ont pas mal de bonnes idées, voire d’excellentes idées (le genre d’idées qui peut largement se transformer en “success story”).

Si je prends en compte, seulement, les échanges que j’ai eus avec des frères et des soeurs les 5 dernières années je pourrais remplir quelques feuilles A4 d’idées de projets. Des idées y en a, et même d’excellentes idées, qu’est ce qui manque alors ?

Ici quand je parle d’idées de projets, il peut s’agir d’un projet professionnel, entreprenarial, social, de da3wa ou même personnel (faire un voyage par ex), que manque-t-il aux frères et aux soeurs ? Comment se fait-il que même armés d’une excellente idée, ils n’arrivent pas à décoller ?

Au début je pensais, naïvement, que ce qui manquait réellement étaient les ressources matérielles (principalement financières). Genre j’ai une super idée dommage que je ne possède pas les investissements qui lui sont nécessaires.

De plus, quand j’étais enfant, “vers 8 ans”, j’avais regardé un documentaire sur le Fordisme, et une phrase attribuée à Henry Ford m’avait interpellé et s’était instantanément gravée dans ma mémoire :

Une idée + Un financement = Une richesse

Alors vous comprenez qu’avec ça, on pense tout de suite finances pour justifier la non concrétisation de ses idées.

J’ai toujours cru ça jusqu’au jour où je suis tombé sur des gens qui ont des idées et qui ont des financements mais qui n’ont pas transformé leurs idées en réalité, du moins, pas plus que ceux qui n’ont pas de financements. A ce moment là j’ai compris que, si les finances (les ressources matérielles de façon générale) sont indispensables pour la conduite de ses projets, cela n’est pas du tout le facteur le plus déterminant.

Ce qui nous manque réellement

C’est accomplir un premier acte en direction de notre projet, même un tout petit acte. Il faut absolument quitter la station “idées” pour se mettre RÉELLEMENT au boulot, ce premier acte peut être beaucoup de choses différentes comme par exemple (liste non exhaustive) :

1. Parler de votre idée autour de vous, auprès de personnes susceptibles de vous aider. C’est assez paradoxal à dire mais communiquer sur ses idées est une excellente manière de les concrétiser, car en en parlant on ne cesse d’améliorer son idée (par les remarques reçues) et on augmente ses chances d’obtenir les ressources nécessaires (par d’éventuels partenariats). Attention, ne pas en parler à n’importe qui (je vous renvoie aux personnes qu’il faut fuir que vous pourrez retrouver dans l’e-book)

Plus l’on est volontaire pour partager ses idées, et plus grande est notre capacité à en générer

2. Rédiger un cahier des charges (qu’est ce que mon idée concrètement ?), de quoi j’ai réellement besoin ? mettre tout cela sur papier est déjà une étape vers son accomplissement. C’est ici où je vais me rendre compte des ressources qui me manquent. Pas de panique, chaque ressource manquante deviendra elle-même un objectif intermédiaire à atteindre.

3. Etablir un échéancier, je me donne X jours X semaines pour tel ou tel point

Vous l’aurez compris, si vous ne sortez pas vos idées des tiroirs de vos cerveaux, il y a de fortes chances qu’elles y restent un paquet d’années 😉

Sortez les, parlez-en, écrivez les et faites un premier acte en leur direction, ce premier acte vous apportera en retour une augmentation de motivation et un sentiment de sécurité, ça y est : mon idée est en cours de réalisation, c’est juste une question de temps.

N’attendez plus, partagez vos idées, exposez les à ceux qui sont susceptibles de vous faire un bon feedback dessus et comme dit Bernard Shaw :

Si tu as une pomme, que j’ai une pomme, et que l’on échange nos pommes, nous aurons chacun une pomme.
Mais si tu as une idée, que j’ai une idée et que l’on échange nos idées, nous aurons chacun deux idées.

Et à bientôt inchaAllah 🙂

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4 commentaires

  1. BarakAllah oufik pour ce partage. Peut-etre que pour beaucoup il y a la peur de l’incertitude, du risque. Pourtant il y a beaucoup de personnes qui ont eut au moins une bonne idée qu’ils ont pu mener à bien. Qu’est-ce qui bloque? Je pense que tout au long de notre vie, de notre éducation familiale, scolaire, ont n’a pas été habitué à innover, à faire ses propres expériences, et on nous demande souvent de faire les choses parce que la norme sociale le veux. Du coup, on est formater a etre des et à rester cantonner dans des cases, par soucis de sécurité pour certains, de confort pour d’autres, ou de pas ” de cassage de tete pour d’autres encore”. Allahou ‘alem.

  2. Un grand merci pour ce post, qui tombe à point et qui m’est d’une aide inestimable !

    Je me rends compte, en relisant l’article, que j’avais pas véritablement fait attention à cette phrase, “Plus l’on est volontaire pour partager ses idées, et plus grande est notre capacité à en générer”, pourtant mise en caractères gras et illustrée (no comment :/) !!!

    Je me suis dis finalement (corrigez-moi si j’interprète mal) : c’est vrai des fois carrément on pense manquer d’idées, mais quand on commence à discuter avec d’autres personnes, sans même s’en rendre compte on commencer à en lâcher, nos idées aventureuses fleurissent et se multiplient…

    J’aime beaucoup aussi la citation de Bernard Shaw,, je la trouve très belle (y) BarakaAllahou fikoum pour ces enseignements qui nourrissent l’esprit et qui parlent au coeur !

  3. Hello,

    Intéressant ton article.

    J’ai découvert récemment le concept lean startup qui fait la différence entre une bonne idée de création d’entreprise brute mais qui ne réussira pas, et une idée que tu polis comme une pierre précieuse. Ça reprend d’ailleurs ton premier point “Parler de votre idée autour de vous” 🙂

    a+

    Mathieu

  4. Naima de Maman mode d'emploi on

    Assalam aleykum,
    masha ALLAH, encore un article intéressant. Et effectivement, je confirme que les aides sont nécessaires pour concrétiser certains projets. C’est évident et j’en ai fait l’expérience, il y a peu. Mash ALLAH, l’aide qui m’a été apporté, fut précieuse. Pour autant, je crois que j’ai encore du chemin à faire. Comment fait-on si le but n’est pas financier au départ? Tant mieux si cela vient après mais parfois le seul fait du partage est une richesse en soi. Et comme m’a dit un frère ALLAH i barek fi, ce qui compte, c’est l’intention dans le projet.

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